18 novembre 2021
Articles, Alimentaire, Nanomatériaux

Un nouveau guide d'évaluation des risques sanitaires des nanomatériaux dans l'alimentation publié par l’ANSES

Image Nanomatériaux

La présence de nanomatériaux dans l’alimentation, notamment pour améliorer l’apparence, l’emballage ou le contenu nutritionnel d’un produit, soulève un certain nombre de questions s’agissant entre autres des risques potentiels sur la santé des consommateurs.

Méthode d'évaluation de l'anses

À ce titre, l’ANSES propose une méthode d'évaluation dite « nanospécifique » pour évaluer les risques posés par les nanomatériaux dans l'alimentation et a publié un nouveau guide.

L'EFSA avait précédemment publié un guide d'évaluation des risques des nanosciences et nanotechnologies dans l’alimentation. Les méthodologies développées par l'EFSA et l'ANSES reposent sur des concepts similaires, avec de nouvelles adaptations spécifiques pour la proposition de l’ANSES. Ces adaptions concernent un paramétrage différent pour certains aspects (mesures granulométriques, propriétés de dissolution, calculs d’exposition à la fraction nanométrique, identification des dangers, etc.).Par ailleurs, l’évaluation des risques nanospécifiques de l’ANSES est applicable uniquement à des expositions par voie orale et comporte une succession d’étapes, à savoir :

  • l’identification des nanomatériaux manufacturés,
  • la caractérisation des propriétés de dissolution,
  • le calcul des niveaux d’exposition,
  • l’identification  et  caractérisation  du  danger,
  • la  caractérisation  du  risque. 

Concernant la caractérisation du danger, l’ANSES souligne la persistance d’un certain nombre de défis méthodologiques importants tels que la maîtrise de la dispersion, la dosimétrie aux organes, la pertinence de certains protocoles, etc. et discute par ailleurs les différents protocoles expérimentaux en usage et les résultats associés.

 

La méthodologie de l’ANSES sera dans un premier temps testée sur les nanomatériaux manufacturés préalablement identifiés lors de la première phase de l'expertise et prenant en compte de la disponibilité des données. Pour ces raisons, le dioxyde de titane semble être le nanomatériau avec les données d'exposition et de danger les mieux documentées. À noter que lors de la première phase de son expertise, l'ANSES a identifié 30 substances suspectées d'être utilisées comme additifs ou ingrédients alimentaires et avait rappelé la nécessité de conduire des études de caractérisation physico-chimique de ces substances par des approches adaptées. Ces études complémentaires sont en effet l’étape préalable et indispensable à l’évaluation des risques de ces nanomatériaux.

Et l’ANSES de conclure que les conditions d'essai pour la caractérisation physico-chimique, les calculs d'exposition et les études toxicologiques doivent être standardisées, afin de faciliter l'acquisition de données appropriées et utilisables pour l'évaluation des risques.

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